Flynn Eraogks

*Hugnh...Ma tête...*

Je n'avais absolument aucune idée d'ou j'étais. J'aurais voulu pouvoir y réfléchir mais mes pensées se résumaient à un brouillard informe sans ordre particulier. C'est souvent l'effet que le surplus d'alchool dans le corps crée chez les hommes... Et les femmes aussi... J'en étais à ce point dans la mise en ordre de mes pensées que le contenant d'un seau d'eau me ramena soudainement à moi.

-Allez debout pauvre fénaiant! Mon auberge ne fait pas la charité! Allez pousse toi!

La patronne de l'auberge où j'avais passé la nuit. Une grosse femme qui croyait avoir plus d'autorité qu'elle n'en avait vraiement...

-Oui...Elle a raison...

...Et son chien de poche... un avorton de mari avec moins de colone qu'une larve. Je le plaignais un peu mais bon... Puisqu'il semblait que ce fut nécéssaire, j'ouvris les yeux. Le toit de l'étable de l'auberge était percé de plusieurs endroits et laissait filtrer la lumière. La bonne femme me regardait avec une frustration quasiment tangible. Chose aisément reconaissable au frémissement characréristique de ses poils de moustache...

*Si les regards pouvaient tuer, je serais mort sur le champ...*

Je me relevai sur mon séant. Le couple d'aubergistes avait pris un pas de distance.

-Je suppose que je n'aurai pas droit au petit déjeuner?

-Tu peux toujours manger dans la mangeoire aux chevaux! Dit la femme en s'en retournant avec son mari dans la batisse.

Bon. Relativement hors de question. Il me restait tout de même unpeu d'amour propre... Je me redressai complètement, m'étirai un peu, récupérai mes affaires (qui ne consistaient en tout et pour tout d'un fifre) et entrai dans dans la cuisine de l'auberge.

-Hé! Qu'est-ce que...?

Avant que la grosse femme ou son mari aient réalisé que j'étais la, je saisis une pomme et un morceau de viande séchée qui trainaient sur le comptoir et m'élancai par la fenètre. Je roulai sur moi-même et commencai à courir. Quelques minutes plus tard, j'arrêtai. Il serait surprenant que la grosse arrive à me rattraper... Il me fallait me rendre Lausargne... C'était là que le reste du groupe se rendait. Je les retrouverais bien... Je pris une grande croquée dans la pomme et mon esprit maintenant éclairé commença à vagabonder...

Je suis né dans la charmante ville de Blivek. Assez ironique à penser comptant que je n'y ai passé que les 8 premières années de ma vie. Mon père avait été accusé de vol (à juste titre) et avait été forçé de quitter la ville. On a voyagé assez longtemps pour que je ne puisse pas vraiment considérer un endroit comme une maison. La caravane était la chose qui s'y s'apparentait le plus. Nous nous sommes donc promenés un peu partout autour du monde. Même peut-être à des endroits où nous en devions pas nous rendre... Je ne me souviens pas de tout... Par contre, je me rappelle parfaitement d'un campement dans des terres étranges... Mon père, était en train de se pratiquer avec mon frère à l'épée... Moi, j'étais dans le campement à jouer du fifre. J'étais quasiment en transe. J'étais carrément isolé du monde, pourtant, son cri me ramena à moi. Un cri féroce, plein de rage et de haine. Je fus le seul à voir ce qui se passa vraiment ce jour la. Un monstre atroce sortit de la tente de ma mère. sa fourure bouclée était pleine de sang et de terre séchée. Chose étrange que je remarquai, le monstre n'avait pas dévoré ma mère mais il la portait dans sa bouche... Autre chose qui me frappa, fut le regard de la bête... Un regard de solitude et de désespoir... Suite à quoi, elle disparut dans les ténèbres.

Juste une petite note il faudrait que tu change ton nom de famille pour Eraogks si tu veux être le fils de Tazyel.